Vous aurez compris que ce titre est ironique : vous avez probablement déjà lu des modes d’emploi traduits par un logiciel automatique et vous vous arrachiez les cheveux pour comprendre les indications. Voici quelques exemples :
- Ne pas sécher propre (Do not dry clean : Ne pas nettoyer à sec)
- Était à l’envers (Wash inside out : Laver à l’envers)
- Préservatif concombre (Preserved cucumber : Concombre en conserve)
- La machine lave le rhume séparément (Machine wash cold separately : Laver séparément à la machine au cycle froid)
- Polissez la saucisse (Polish Sausage : Saucisse polonaise)
La traduction automatique utilisée par les compagnies anglophones démontre bien les limites des logiciels de traduction automatique et le chaos dans lequel elles entrainent leurs clients. Mais sont-elles les seules à naviguer dans des eaux aussi troubles?
Nous ne sommes pas à l’abri de ces fautes, car lorsque nous communiquons par écrit ou virtuellement (site web, réseaux sociaux, blogues…), nous sommes facilement tentés d’utiliser ce genre d’outil pour obtenir rapidement et gratuitement un texte traduit en français. Si notre maîtrise du français est déficiente, nous ne voyons pas les erreurs évidentes qui s’insèrent dans la traduction et créons de ce fait une confusion qui peut avoir des répercussions négatives majeures : perdre des prospects, se rendre ou rendre son entreprise ridicule, montrer un manque de sérieux et de professionnalisme, perdre des clients, créer des conflits d’interprétation, des fausses nouvelles, etc.
Il existe des sites de traduction - comme de correction - de plus en plus performants sur internet, mais aucun n’est parfait; il ne faut pas hésiter à faire appel aux spécialistes, à faire réviser son texte pour en assurer la qualité. La qualité d’une traduction française demande plus d’efforts et, parfois, d'argent, mais elle rapporte plus. La qualité de la langue reflète la qualité de votre travail et votre souci de vos lecteurs : vos messages clairs favorisent une communication efficace et des relations positives. Pouvons-nous nous passer de cela?
Manon Arcand, rédactrice-réviseure